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Titre : | L'Esprit de fin de siècle : De la Salomé de Wilde à celle de Yeats ou de la mort d'un siècle à la naissance d'un autre (1999) |
Auteurs : | Jacqueline GENET, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Etudes irlandaises (Vol 24 n 2 1999) |
Article en page(s) : | p. 33-56 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | |
Résumé : | L'esprit Fin de siècle est le « state of mind » (G. Hough) des dernières années du XIXe. Baudelaire en est l'initiateur. Les écrivains des « nineties » sont sous l'influence des préraphaélites et de Pater. Les oeuvres de Wilde - The Portrait of Dorian Dray et Salomé illustrée par Beardsley sont des manifestations de l'esprit Fin de Siècle, ainsi que « A Defence of Cosmetics » de Max Beerbohm. Le Crépuscule celtique s'insère dans ce qu'on appelle alors la Décadence. Yeats passe un certain nombre d'années à écrire une poésie d'aspirations et de lamentations dans ce monde crépusculaire dont il ne se libère jamais complétement. Cependant, la Décadence est en même temps « a renascent period » (H. Jackson) ; si Yeats est le poète du Crépuscule celtique, il est aussi celui de la Renaissance littéraire irlandaise. Salomé est un personnage privilégié de la fin du siècle. La pièce de Wilde est pénétrée de symbolisme. La danse de séduction, expression de la sensibilité érotique de la Décadence, est aussi danse de mort. Les images s'insèrent dans la mouvance de l'Art Nouveau. La Salomé de Wilde eut une emprise sur l'imagination de Yeats. Salomé et A Full Moon in March se ressemblent étrangement. Cependant, avec la pièce de Yeats, nous ne sommes plus dans les « nineties » mais en 1935 et, tout en exploitant un thème de la Décadence, A Full Moon in March est beaucoup plus moderne, utilisant une mise en scène dépouillée, des costumes symboliques, des intonations psalmodiques, le chant, un choeur, des masques. Le paysage littérature à la fin du siècle semble avoir inspiré à Yeats sa conception de l'histoire : décadence suivie d'un renouveau. La sensibilité décadente, avec l'exaltation des puissances de l'imaginaire, est aussi un Art Nouveau. La tête coupée se met à chanter, signe de l'aube qui revient |
Pays de publication : | France |
Lieu de publication : | Villeneuve d'Ascq |
Mention de responsabilité : | Jacqueline Genêt |
Fonds : | Médiathèque |