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Après Prague, Belfast, Bruxelles, New York ou encore Manille, c’est dans la cour du CCI qu'est installé ce jukebox poétique imaginé par la poétesse nord-irlandaise Maria McManus. Toute l'année, la machine diffusera des sélections de poèmes en rapport avec notre programmation culturelle : d’abord autour de l’urgence climatique, puis de l’expérience de la migration et de l’exil en ce premier trimestre 2020. En réintroduisant la poésie dans la ville, le but du jukebox est d’amplifier des voix et discours habituellement relégués aux marges de l’espace public et ainsi, de nous aider à mieux comprendre le monde d’aujourd’hui.

Pour cette Nuit de la lecture 2020, le comédien Théophile Choquet fait entendre Premier amour, l’un des premiers textes écrits en français par Samuel Beckett, publié il y a tout juste cinquante ans cette année. Celui-ci relate à la première personne la rencontre entre un homme déclassé et une prostituée. Questionnement existentiel, sincérité déroutante et humour ravageur sont au cœur de cette nouvelle on ne peut plus beckettienne.

Le Centre Culturel Irlandais et l'Alliance française Paris Île-de-France s'associent pour un hommage à Samuel Beckett à l’occasion des trente ans de sa mort et du cinquantenaire de son prix Nobel. La soirée débute par la lecture de Not I par la comédienne irlandaise Clara Simpson, en français puis en anglais.

Quel est le point commun entre Guillaume Apollinaire et Atiq Rahimi, Jorge Semprún et Enki Bilal, Eugène Ionesco et Samuel Beckett ? Tous sont nés hors de France, tous écrivent en français ! Ainsi, et depuis longtemps, la littérature s’est enrichie de talents ayant choisi la langue de Molière pour s’exprimer. A l’occasion des trente ans de la mort de Beckett et du cinquantenaire de son prix Nobel, l’universitaire Dunlaith Bird et le journaliste Bernard Magnier reviennent sur ce parcours singulier qui l’a mené à adopter le français et questionnent le rapport que l’auteur a entretenu avec la langue française, à la fois langue d’adoption et de création.

Sous l’effet d’un formidable bouche-à-oreille, le premier ouvrage d’Emilie Pine, Notes to Self, est devenu un véritable phénomène, consacré en novembre 2018 « Livre irlandais de l’année ». Au travers de six essais, l’auteure dit ses « mémoires accidentels », ses failles intimes, combats, colères et renoncements. Abordant les thèmes de l’addiction, de la famille, de l’infertilité, du féminisme, des violences sexuelles ou encore de la dépression, Notes à usage personnel - qui paraît aux Editions Delcourt - est à la fois drôle et déchirant, radicalement honnête et sacrément intelligent. Emilie Pine, porte-voix d’une génération ?
Emilie  Pine est interviewée par Cliona Ni Riordain, avec l'intervention d'Emmanuelle Heurtebize, directrice éditoriale de Delcourt Littérature, et de Marguerite Capelle, traductrice.

Le CCI a le plaisir de présenter les nouveaux travaux de la photographe irlandaise Roseanne Lynch, réalisés en réponse à sa résidence à la Bauhaus Dessau Foundation, en Allemagne. Roseanne a choisi d’y approfondir sa pratique de la photographie en appliquant les principes pédagogiques énoncés lors du cours préliminaire de l’école du Bauhaus : expérimentation, réflexion et rigueur. Issus de la chambre noire, ses clichés évoquent la lumière, la construction architecturale et invitent l’observateur à chercher ce qu’il croit reconnaître dans la surface bidimensionnelle d’un tirage.

Dans l’atmosphère tamisée de la Bibliothèque patrimoniale spécialement éclairée aux chandelles pour l’occasion, le comédien Théophile Choquet prête sa voix aux pérégrinations de Gulliver, célèbre héros de Jonathan Swift. Paru en 1726, ce classique de la littérature nous transporte dans des contrées étranges… Mais derrière la rencontre avec ces civilisations imaginaires se cache une satire politique de la société anglaise et des mœurs du 18e siècle. Un récit entre fantastique, philosophie et humour. (Extraits)

Fondée en 1988 à Dublin, O’Donnell + Tuomey est l’une des agences d’architecture les plus prestigieuses d’Irlande. Invité à six reprises à la Biennale de Venise, le cabinet multi-récompensé y a présenté des installations mettant en avant ses recherches dans différents domaines architecturaux (des matériaux aux formes, en passant par la construction et les espaces) et a su créer des ponts avec d’autres expressions artistiques. Conçues pour sembler « étrangement familières », ses réalisations adoptent des codes contemporains tout en s’intégrant parfaitement dans leur environnement. Dans cette conversation, les architectes Sheila O’Donnell et John Tuomey évoquent leur engagement en faveur des situations urbaines complexes et des paysages sensibles.

Anna Hiddleston, attachée de conservation et collaboratrice du commissaire d’exposition Didier Ottinger, évoque l’exposition présentée cet automne par le Centre Pompidou, consacrée au célèbre peintre d’origine irlandaise Francis Bacon. S’attachant aux tableaux réalisés entre 1971 et 1992, l’exposition explore de façon inédite l’influence de la littérature sur l’œuvre de Bacon. Dans la seconde partie de sa carrière, l’artiste fait en effet entrer les livres dans ses peintures : Bataille, Eliot, Eschyle, Leiris ou Nietzsche viennent nourrir sa vision du monde polarisée entre civilisation et barbarie, beauté et laideur, vie et mort.

Avec Le cœur qui tourne (2015) et Une année dans la vie de Johnsey Cunliffe (2017), Donal Ryan a été unanimement loué par la presse et les lecteurs et s’est imposé comme un véritable phénomène littéraire comparé à William Faulkner ou John McGahern. L’auteur nous présente son troisième roman, Tout ce que nous allons savoir, paru aux éditions Albin Michel. Melody Shee est enceinte de douze semaines lorsqu’elle entreprend l’écriture d’un journal. Hantée par son mariage toxique avec un homme qui l’a quittée en apprenant la vérité sur l’enfant à naître, par le souvenir de sa mère inaccessible et par l’amie d’enfance qu’elle a trahie, elle doit faire face à ses démons. Jusqu’à ce qu’une jeune femme énigmatique entre dans sa vie... Ce troublant portrait de femme est un roman déchirant sur le mariage et l’adultère, la solitude et l’amitié.

A la fois auteur, critique littéraire et historien, Fintan O’Toole est surtout connu pour son franc-parler légendaire, qui en fait l’un des commentateurs politiques les plus respectés de l’île d’Emeraude. A l’image de Tomi Ungerer, il ne mâche pas ses mots ! Depuis 1988, date à laquelle il a commencé à travailler pour l’Irish Times, le célèbre journaliste écrit sur tous les sujets brûlants, pointant du doigt ce que le Brexit comporte d’absurde, rappelant que nous sommes tous responsables du changement climatique ou encore prenant à partie Donald Trump à propos du mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Pour cette carte blanche, Fintan O’Toole s’exprime donc sur les questions épineuses du moment et nous fait part de son analyse, évoquant notamment Tomi Ungerer, Heinrich Boll et la "political dentistry" imaginée par Heinrich Boll. Chaud devant !

Le 6 juin 1944 marque le D-Day ou débarquement des Alliés en Normandie. Ce tournant héroïque de la Seconde Guerre mondiale comporte une dimension irlandaise peu connue bien que non négligeable. En effet, des milliers de soldats irlandais et membres de la diaspora faisaient partie des unités britanniques, américaines et canadiennes ayant atteint les plages normandes il y a 75 ans cette année. Ecrit par Dan Harvey, lieutenant-colonel à la retraite des forces irlandaises de défense, historien militaire et déjà auteur d’une dizaine d’ouvrages, A Bloody Dawn - The Irish at D-Day (Merrion Press) raconte pour la première fois leur remarquable histoire.

Dans une bourgade du comté de Meath, le vieux Maurice Hannigan s’installe au bar de l’hôtel. Au fil de la soirée, il va porter un toast à chacune des cinq personnes qui ont le plus compté pour lui. Et c’est toute une vie qui se révèle alors dans sa vérité franche et poignante... Saluée par la presse et ses pairs comme « le prochain grand nom de la scène littéraire irlandaise » (John Boyne), la nouvelliste Anne Griffin signe avec When All is Said (2019) - dont la traduction française Toute une vie et un soir a paru aux Editions Delcourt - un premier roman sur la culpabilité et la perte empreint de pudeur et de grâce.

Il y a trente-cinq ans, Lynne Parker cofondait Rough Magic, l’une des compagnies théâtrales les plus appréciées et réputées d’Irlande. Elle nous offre un aperçu captivant de son travail de directrice artistique. L’occasion de revenir sur le parcours de sa troupe et ses quelque cinquante pièces inédites jouées devant le public irlandais, ainsi que sur sa réputation forgée sur son engagement envers le pluralisme, l’égalité et l’excellence artistique. Elle explique également comment ses liens avec le monde artistique parisien alimentent son travail actuel.

Le Centre Culturel Irlandais est très honoré de présenter l’exposition En attendant de Tomi Ungerer, génial dessinateur et satiriste qui vivait en Irlande depuis plus de quarante ans et nous a quittés le 8 février 2019.

Née en Irlande du Nord, Maggie O’Farrell poursuit des études littéraires à Cambridge, devient journaliste puis se consacre entièrement à l’écriture. Maggie présente son huitième livre, I am, I am, I am, dont la traduction française paraît chez Belfond. Noëlle Châtelet, romancière, essayiste et universitaire, présidente d’honneur de la Société des Gens de Lettres, a obtenu de nombreux prix littéraires. Son œuvre traite essentiellement de la problématique du corps et de ses métamorphoses. Conversation modérée par Jean-Philippe Imbert, Professor of Comparative Literature and Sexuality Studies, Dublin City University.

Alors que les tensions politiques s’intensifient à travers l’Europe, cette exposition s'intéresse aux réponses apportées à la « crise » actuelle des migrants. Si la plupart des pays se sont astreints à un impératif moral visant à aider les personnes dans le besoin, on a également observé une montée en flèche de l’adhésion aux discours ultranationalistes. L’empathie, la justice et la solidarité sont des thèmes qu’Elaine Hoey, artiste des nouveaux médias, explore par le biais de la réalité virtuelle et de la vidéo. La nostalgie de l’Etat-nation et les idéologies de la droite alternative sont également contestées : l’observateur se retrouve au milieu d’un monde fascinant à la croisée des chemins entre technologie et politique.

Né en 1977 à Limerick, Paul Lynch a grandi dans le Donegal et vit aujourd’hui à Dublin. Ses deux premiers romans, Un ciel rouge, le matin (2014) et La neige noire (2015), ont été unanimement salués par la presse et largement plébiscités par les lecteurs. Grace, dont la traduction française paraît aux éditions Albin Michel, raconte un incroyable et dangereux périple à travers l’Irlande apocalyptique de la Grande Famine de 1845. Entre épopée et roman d’initiation, une œuvre traversée de scènes saisissantes, portée par une prose aussi puissante que lumineuse. Grace consacre définitivement Paul Lynch comme l’un des auteurs les plus doués de sa génération.

D’une toute petite communauté en difficulté dans les années 1660, le Collège des Irlandais à Paris est devenu le plus important foyer du continent pour les prêtres et étudiants catholiques irlandais pendant la période des « lois pénales » (anti-catholiques). Cette conférence donnée par l’historien Liam Chambers retrace l’histoire du collège et son expansion rapide au 18e siècle et met en lumière la façon dont il a survécu, contre vents et marées, à sa fermeture pendant la Révolution française pour ouvrir de nouveau au début du 19e.
 

Dans l’atmosphère tamisée de la Bibliothèque patrimoniale spécialement éclairée aux chandelles pour l’occasion, le lecteur public Marc Roger a prêté sa voix aux confessions de l’agent double du roman L’intouchable de John Banville. Démasqué, l’illustre historien d’art Victor Maskell a tout perdu : son titre, sa respectabilité, sa famille. Mais, après une vie de mensonges, cette mise à nu n’est pas pour lui déplaire !

Dans son livre, l’écrivain et universitaire Eibhear Walshe s’intéresse à Elizabeth Bowen et l’espionnage en temps de guerre. Il nous raconte le Blitz tel que l’auteure irlandaise l’a vécu à Londres, l’écriture de son célèbre roman d’espionnage The Heat of the Day (La chaleur du jour), son histoire d’amour avec le diplomate canadien Charles Ritchie, ainsi que les renseignements sur la neutralité irlandaise qu’elle communiquait en secret au gouvernement britannique…

Eoin McNamee, Niamh O’Connor et Sam Bungey sont en conversation avec Wesley Hutchinson. Sam Bungey est le créateur de West Cork, un podcast produit par Audible, traitant du meurtre de la française Sophie Toscan de Plantier dans la région de West Cork. Avec Niamh O’Connor et Eoin McNamee, il discute de l’éthique du roman basé sur un fait divers réel.

Liz Nugent, Jane Casey et Declan Burke sont en conversation avec Declan Hughes. Whydunit examine les alternatives au roman noir traditionnel en se concentrant en particulier sur le drame psychologique ainsi que sur la bande dessinée policière.
Liz Nugent, Jane Casey et Declan Burke nous donnent des clés de compréhension sur cette forme de roman policier qui s’intéresse davantage aux motivations du personnage qui a commis un crime qu’à la recherche du meurtrier.

Jo Spain est en conversation avec Conor Horgan. La romancière irlandaise de polars, Jo Spain nous fait part des difficultés de passer de l’écriture de romans à celle de scenarios. Sa série Taken Down est produite par les réalisateurs de la série irlandaise à succès Love/Hate.

Benjamin Black (John Banville) est en conversation avec Cliona Ni Riordain. Passionné de littérature policière des années 50, John Banville écrit des romans noirs sous le pseudonyme de Benjamin Black. Leur héros récurrent, le médecin légiste Quirke, a été incarné par Gabriel Byrne dans une série télévisée diffusée en 2014 sur la BBC.

En marge de l'exposition collective Surveillé-e-s, cette conversation offre un éclairage complémentaire sur les questions de surveillance et d'espionnage. Intervenants : Karl Burke, Teresa Dillon, Benjamin Gaulon, Ian Wieczorek et Dakota Root (modérateur).

Cette conférence aborde les différentes représentations des élites sociales et des travailleurs, ainsi que la subordination du pittoresque en termes de revendication des droits de propriété. Elle examine également les théories philosophiques de George Berkeley et Edmund Burke, reflétées dans les peintures de l’époque.

A l'occasion de la Nuit de la lecture, le comédien Théophile Choquet lit Le Fantôme de Canterville dans notre belle chapelle Saint-Patrick. Dans cette nouvelle, Oscar Wilde nous conte l’histoire des Otis, de riches Américains qui viennent d’acquérir le château de Canterville Chase, dont l’ancien propriétaire prétend qu’il est hanté. Le fantôme aura beau épuiser tout un arsenal de techniques, il ne réussira jamais à effrayer cette famille qui n’a peur de rien… Un récit fantastique et plein d’humour !
 

Les conséquences du Brexit pour le secteur culturel nord-irlandais pourraient rendre impossibles les co-productions et les co-financements entre les organismes d’Irlande et d’Irlande du Nord. Cette situation complexe fait l’objet d’un débat modéré par la journaliste Shona Murray avec la participation de Clymene Christoforou (co-directrice d’ISIS Arts à Newcastle), Tom Creed (metteur en scène pour le théâtre et l’opéra basé à Dublin) et Noel Kelly (directeur de Visual Artists Ireland).
 

En janvier 1922, au moment où l’Irlande se dirigeait vers l’indépendance, son gouvernement participa à un congrès mondial « World Congress for the Irish Race » qui se tenait à Paris dans le cadre d'un programme visant à faire reconnaître la souveraineté de l'État au niveau international. Une importante exposition irlandaise qui présentait trois cents œuvres d’art fut organisée en parallèle pendant un mois.
Conférence de la Liam Swords Foundation.
 

Deux femmes et l’artiste Dragana Jurisic elle-même sont les protagonistes de l’exposition My Own Unknown. Photographies et textes créent un récit à plusieurs voix disant le désir de liberté et la complexité de l’exil, de la politique et de la trahison, auxquels se mêlent histoires familiales et personnelles.
 

Dans l’atmosphère tamisée de la Bibliothèque patrimoniale éclairée aux chandelles pour l’occasion, Marc Roger, lecteur public et fondateur de la compagnie La Voie des Livres, nous emmène à la rencontre du célèbre comte Dracula, œuvre mythique de Bram Stoker, dont beaucoup ignorent qu’il était irlandais…

La Bibliothèque patrimoniale du CCI conserve des centaines de volumes imprimés aux 15e et 16e siècles provenant de toute l’Europe. Les ouvrages portent les marques de leurs parcours variés et leur examen minutieux permet de reconstituer l’univers de leurs anciens possesseurs. Comment collectionnait-on des livres à la Renaissance ? Comment cherchait-on à les préserver pour des générations ultérieures ? Quels furent leur parcours? Malcolm Walsby, historien du livre de la Renaissance, révèle l’histoire complexe de ces ouvrages.

Pour célébrer la Journée internationale de la femme, le CCI a eu le plaisir d’accueillir trois poétesses irlandaises de renom. Actuelle titulaire de la prestigieuse Ireland Chair of Poetry, Eilean Ni Chuilleanain associe avec grâce les univers matériel et spirituel ; l’éminente Nuala Ni Dhomhnaill sonde la psyché féminine depuis des décennies ; Doireann Ni Ghriofa, lauréate du fameux Rooney Prize en 2016, s’engage sur des sujets de société ayant trait aux femmes.

Considérée comme l’une des grandes voix féminines des pays arabes, la poétesse franco-syrienne Maram al-Masri a été traduite en plusieurs langues. Dans Les Ames aux pieds nus, elle fait le portrait de femmes victimes de violences. D’une écriture limpide et pleine de retenue, sa poésie dit les blessures intimes, la résilience, la volonté de vivre libre. Maram al-Masri présente ce recueil, à la fois cri de douleur et chant d’amour, dans sa version anglaise intitulée Barefoot Souls. Elle est accompagnée de son traducteur, l’Irlandais Theo Dorgan, lui-même auteur et poète.
 

Darragh McKeon lit quelques extraits de son premier roman, Tout ce qui est solide se dissout dans l’air (Belfond), qui retrace quatre destinées bouleversées par la catastrophe de Tchernobyl. Une œuvre épique et troublante, unanimement louée par la presse : « L'Irlandais, salué par Colum McCann et Colm Tóibín, rouvre une terrible page de l’histoire du siècle dernier avec énormément de maîtrise et de finesse. Un opéra déchirant. » (Livres Hebdo)